La cloque du pêcher

Plantes atteintes : pêchers, nectariniers et amandiers
Parties touchées : les feuilles, les bourgeons et rameaux

Description :
La cloque du pêcher est une maladie cryptogamique due au champignon
taphrina deformans. Ce champignon passe l’hiver à l’état de spore au niveau des bourgeons et dans les creux formés par les rameaux. Le champignon se développe par temps frais et humide entre 10 et 15 degrés, donc à la fin de l’hiver et au début du printemps.  

Les conséquences de cette maladie sont :
- des feuilles, des rameaux ou des fleurs qui dépérissent, sèchent et tombent ce qui affaiblit l’arbre,
- une
mise à fruit réduite ou absente l’année suivante,
- et
la mort de l’arbre au bout de 3 à 5 ans en cas de non-traitement, du fait de la perte importante et répétée de feuilles.

Symptômes :
Les symptômes se caractérisent par des boursouflures qui apparaissent sur les feuilles. Les parties cloquées sont très volumineuses et elles se colorent de rouge ce qui distingue
ces déformations de celles provoquées par le puceron vert du pêcher.
Ensuite, les feuilles sèchent et tombent de l’arbre.


Lutte préventive (prophylactique)

Contre la cloque du pêcher, seuls les traitements préventifs sont efficaces à condition de les appliquer en temps voulu. Plusieurs traitements sont nécessaires , l’un à l’automne, les autres à la fin de l’hiver et au début du printemps.
- A l’automne, à la chute des feuilles : ramasser les feuilles mortes et les fruits tombés et les brûler. Pulvériser à la bouillie bordelaise.

- En février, effectuer une nouvelle pulvérisation à la bouillie bordelaise. On pulvérise l’ensemble  du feuillage jusqu’à ruissellement de la bouillie à partir de février/mars jusqu’en mai tous les quinze jours.

- Il est également fortement conseillé de faire un traitement en plein hiver avec un produit à base d’huile  blanche  (elles sont obtenues selon un procédé de raffinage du pétrole très poussé) . C’est un produit utilisable en agriculture biologique. Les huiles blanches recouvrent les formes hivernantes des parasites (œufs, larves, adultes) d'un film huileux qui obstrue leurs canaux respiratoires. L'huile blanche ne fait pas l'objet d'un classement toxicologique. Elle n'engendre pas de résistance chez les parasites visés et n'est que faiblement toxique pour l'environnement. Les huiles insecticides peuvent être appliquées sur tous les arbres fruitiers pour détruire les parasites et les acariens. Elle a aussi des propriétés antifongiques , moindres certes, mais qui  associées aux autres traitements peut s’avérer efficace.

- La plantation d'ail au pied des arbres serait également efficace grâce à la diffusion d'allicine (dont les propriétés sont anti-bactériennes et anti-fongiques) jusque dans la sève du pêcher.
- Traiter à base de décoction de prêle répétée 4 ou 5 fois à une semaine d’intervalle juste avant le débourrement et ce jusqu’en mai.
- Il est également important d’entretenir la vigueur de l'arbre et de prévenir les carences. Les carences en zinc et en bore rendent le pêcher plus vulnérable à la cloque. Des apports de compost à l'automne, une couverture du sol, du purin d'ortie et des engrais foliaires permettront à l’arbre de produire de nouvelles feuilles . 

Lutte curative
- Placer des coquilles d’œufs crus dans un filet (ou collant) et les accrocher aux branches. Cette « méthode de grand-mère » semble porter ses fruits mais n’est pas prouvée scientifiquement.
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Pulvériser avec une macération à base d'ail
- Disposer au pied de l’arbre du cuivre et du zinc plantés dans la terre tels que des morceaux de tuyau et d’anciennes gouttières créerait une réaction contre les champignons responsables de la cloque du pêcher.
- Pulvériser les arbres avec l’engrais Megagreen. Cet engrais active la croissance et la résistance des plantes.